Il ira au bout de ses rêves


Non classé / mercredi, décembre 11th, 2019

Aujourd’hui, j’aimerais poser une question qui peut, a priori, sembler excessive : François Fillon est-il fou ? Mais la question question me semble carrément sensée, au regard des derniers agissements du monsieur. Voilà un candidat qui maintient sa candidature, et ce malgré tous les signes qui montrent qu’il devrait s’arrêter. Il est accusé d’emplois fictifs ? Il continue. Il ne peut faire campagne sans qu’il soit accueilli par des manifestants ? Il s’accroche. Personne n’a jamais vu sa femme à l’assemblée nationale ? Il persiste. Tout s’écroule autour de lui ? Il s’accroche ! C’est simple : plus on lui tape dessus, plus il devient hargneux. Il suggère que c’est du courage, il se construit une image de résistant. Mais se rend-il compte des dégâts qu’il fait ? Quand il poursuit sa campagne en dépit des accusations, il offense notre pays, et ce jusque dans la presse internationale. Dans beaucoup d’autres pays, un politicien n’aurait pu continuer sa campagne plus de deux jours après le début de cette affaire. Quand il méprise le serment qu’il avait fait au journal de 20 heures, il ébranle toute la sphère politique. Cette confiance n’était à la base pas bien grande, , mais Fillon contribue encore plus à cette image du Un pour tous, tous pourris. Quand il prétend que c’est un coup de la gauche, il bascule carrément du côté obscur de la politique : c’est quand même le système judiciaire qu’il remet en question. Et lorsqu’il prend sur lui d’établir une manif’ en signe de résistance alors que les élus le lâchent, il se comporte plus mal qu’un Donald Trump ! Je ne comprends vraiment pas : pourquoi ne renonce-t-il pas ? Veut-il tenir jusqu’à la date limite où plus personne ne pourra lui succéder ? Compte-t-il gagner l’immunité que lui offrirait la fonction suprême ? Pense-t-il réellement qu’un politique qui bafoue la morale, ment devant la France entière et charge à hue et à dia la magistrature pourrait être un président convenable ? A mes yeux, le loser (dixit Sarkozy) est la pire catastrophe que l’on pouvait imaginer pour la droite.