Mon saut en parachute à Chalon


Loisirs / vendredi, janvier 31st, 2020

Le week-end dernier, j’ai effectué un saut en parachute à l’aérodrome. Je ne m’y étais encore jamais essayé, et j’ai été troublé par l’intensité de cette journée. J’avais lu pas mal de récits ici et là pour me faire une idée, mais j’étais encore loin de la réalité. La partie chute libre ne dure pas longtemps : une minute à peine. Cela fait donc cher la seconde, vu le prix du saut. Mais l’expérience commence en fait bien avant la chute proprement dite. Ca vient au matin, quand on se lève et qu’on se fait cette réflexion : « aujourd’hui, je vais sauter depuis un avion, et confier à ma vie à un rectangle de tissu devra me maintenir en vie ». Je peux vous dire que ça bouleverse la façon dont on beurre ses tartines ! La moindre phrase prend un autre sens. Un simple « A tout à l’heure, chéri » suffit à augmenter le rythme cardiaque. Je suis allé l’aérodrome, où j’ai retrouvé les autres participants, et aussi avec les moniteurs qui allaient nous accompagner. Puis on a eu droit au briefing, nous racontant comment un bout de tissu allait nous permettre de nous en sortir. Et c’est après ça que les choses sérieuses ont commencé. Tout équipés nous sommes montés dans l’appareil. J’ai commencé à avoir du mal à respirer. J’adore prendre l’avion, mais les vieux coucous, c’est pas des avions de ligne. On s’est pressés du mieux possible dans la cabine et on a décollé. En vol, j’ai le sentiment d’être une bleusaille se préparant à être parachuté sans avoir été entraîné en territoire hostile. Tous les candidats au tandem paraissent un peu crispés. Ceux qui vont sauter en solo parlent peinardement. Mais leurs voix semblent lointaines, noyées dans le raffut général. Subitement, un moniteur défait les attaches : le premier duo va sauter. Je croise le regard du candidat. Terrifié. L’instant d’après, son moniteur et lui ont disparu avec son ange-gardien par la porte de l’avion. A mon tour. Je prends position, repense aux règles, et me retrouve à regarder le monde quatre kilomètres plus bas. La scène semble irréel : suis-je vraiment là ? Deux secondes plus tard, je lâche prise. C’est parti pour cinquante secondes de joie intense. Un instant impossible à décrire. Comment un oiseau pourrait-il raconter ce que ça fait de voler à un animal qui n’a pas d’ailes ? Nous chutons à une telle vitesse que l’air offre des appuis confortables. Puis le parachute s’ouvre et me tire brusquement vers le haut. C’est la fin d’une expérience extraordinaire. Mais cet instant restera longtemps gravé dans ma mémoire ! Si vous aussi, vous voulez ressentir les délices (et les terreurs) de la chute libre, je vous mets le lien vers le site où j’ai déniché ce baptême de chute libre. Davantage d’information sur ce saut en parachute à Chalon en surfant sur le site de l’organisateur.