Business à Faro


Business / vendredi, janvier 11th, 2019

La semaine dernière, j’ai entendu une théorie amusante lors d’un colloque économique. Ce dernier avait lieu à Faro au Portugal, et un intervenant a tenté de convaincre l’assistance de l’utilité qu’il y aurait à contraindre les banques à avoir un rapport de liquidité égal à 100%. Son idée était qu’à l’heure actuelle, les banques commerciales ont une certaine latitude pour créer des dépôts et de la monnaie. Même si la banque centrale maintient les encaisses dans un corset, les banques peuvent essayer de fonctionner avec des réserves plus faibles et créer de cette façon des dépôts supplémentaires, principale composante de la masse monétaire. Il se peut qu’une augmentation de la masse monétaire nominale ne soit pas entièrement de la faute du gouvernement. Comment, en ce cas, accroître le contrôle de ce dernier ? La proposition de cet intervenant consistait donc à contraindre les banques à conserver un rapport de liquidité égal à 100 %. Les banques ne pourraient créer de comptes de chèques que si elles avaient dans leurs coffres les encaisses nécessaires pour les couvrir. Comme le gouvernement contrôle l’offre d’encaisses, il contrôlerait ainsi rigoureusement la masse monétaire. Cela signifie-t-il qu’il y aurait une diminution massive de celle-ci ? Non. Tout simplement, le gouvernement créerait une quantité importante de monnaie supplémentaire, d’un seul coup. Cette monnaie devrait être conservée par les banques afin de maintenir leurs dépôts à leur niveau existant. Ensuite, le gouvernement contrôlerait la masse monétaire. Cette proposition exclurait cependant les banques de l’activité de prêt. C’est parce que les actifs bancaires ne se composent pas seulement d’encaisses, mais aussi de prêts et de titres du marché boursier que les engagements constitués par les dépôts correspondants ne sont pas intégralement couverts par des encaisses. En outre, si cette proposition permettait de contrôler parfaitement la masse monétaire étroitement définie, d’autres institutions reprendraient vite l’activité de prêt existante des banques. Et le crédit que ces nouvelles institutions consentiraient commencerait à remplacer les formes de monnaie correspondant à une définition plus large de celle-ci et exercerait une influence à la fois sur les taux d’intérêt et l’évolution de la consommation et de l’investissement. Il deviendrait alors important de contrôler ces nouvelles institutions. Cette proposition ne ferait donc à l’évidence que reporter le problème. Heureusement, l’organisation qui a présidé à ce colloque était plus sérieuse que les discours de ses intervenants. J’ai d’ailleurs pu profiter pleinement de Faro entre deux séances de travail. Je vous mets le lien vers l’agence qui s’est occupée de tout, si vous êtes vous aussi en quête d’une destination pour un événement d’entreprise. Retrouvez toutes les infos sur l’organisation de séminaire au Portugal en suivant le lien.